L'ascendance de Marie Louise MARQUET
Des quatre branches étudiées, c'est la généalogie de
Marie-Louise MARQUET
qui se trouve (avec la branche FOUREAU) être la plus complète et la plus ancienne (on la fait
remonter jusqu'à François 1er). Elle est purement angevine car on ne
trouve aucun ancêtre de
Marie-Louise MARQUET
en dehors du département de Maine-et-Loire (hormis le couple
DUPIN/GUIBERT en Indre-et-Loire à la fin du 16è siècle). Ils se répartissent en deux
grands branches, qui semblent n'avoir jamais eu de contact avant le mariage de
Jules Désiré MARQUET et
Marie DELAPIERRE vers 1880:
- la branche MARQUET qui suit le cours
de la Loire de part et d'autre des Rosiers-sur-Loire, entre Angers et
Saumur, sur un territoire très limité et dont elle s'écarte peu, sauf
pour les villes proches (Angers, Beaufort-en-Vallée, Longué-Jumelles).
- la branche DELAPIERRE, plus au nord du département, dans le Baugeois,
qui se regroupe essentiellement autour de Pontigné, tout au long de
l'actuelle route D 766, entre l'autoroute A11 à l'ouest et la limite
départementale à l'est. Mais il reste bien entendu l'inconnu de Louis DELAPIERRE, enfant trouvé à Vaulandry en 1827.
Ce sont des cultivateurs (les actes d'état-civil parlent généralement
de "closiers", de "bordiers" ou encore de "bêcheurs") parfois de riches
paysans comme le couple
SOUILLET/RAVENEAU à Saint-Martin-d'Arcé, des tisserands (à Beaufort-en-Vallée) des mariniers (les branches
GENIET et
GOUZÉ),
des huiliers (les moulins à huile de noix étaient nombreux au nord de
l'Anjou), maréchal-ferrant. Sortant du lot, le Noble-Homme
Louis GOYET, sieur de la Varie, Conseiller du Roy (c'est à dire magistrat) à Baugé et aussi Maître
François GASNAULT, sergent royal à la Pellerine ainsi que
François HAYE et
René BERARD également sergents royaux mais à Saint-Martin-de-la-Place, tous les deux à l'époque de Henri IV.
L'ascendance de Augustin Michel CAILLAUX
On se réparti deux zones:
- les ancêtres de son grand père Augustin Jean CAILLEAU, né à la Tourlandry, qui ont tous vécu au nord-est de Cholet, autour de Chemillé, dans le Layon et les Mauges;
- les ancêtres de sa grand-mère Madeleine TOUCHARD,
née à Dissé-sous-le-Lude, qui ont vécu dans une région actuellement à
cheval sur les départements du Maine-et-Loire, de la Sarthe et de
l'Indre-et-Loire, au sud et au nord-est du Lude.
Augustin Michel CAILLAUX est lui-même est mort à Mazé, à peu près à mi chemin entre ses deux régions
d'origine. Bien entendu, son père étant inconnu, il peut très bien
avoir une ascendance plus éloignée.
Les
CAILLAUX (quelque que soit la façon d'écrire ce nom, très variable suivant les actes d'état-civil, mais qui semble avoir été écrit
CAILLAUD
à l'origine) sont une famille de tisserands (dévideuses pour les
femmes) établis dans les Mauges, au nord-est de Cholet, région réputée pour ses
industries textiles: les fameux mouchoirs de Cholet. On trouve
également quelques vignerons, sur les coteaux du Layon.
Les
TOUCHARD sont essentiellement des agriculteurs (dits "gagistes" ou "bordiers"). On trouve un marchand de cochons (
Pierre MAHOU) et un maçon (
André GAUDIN) dans la seconde moitié du 18è siècle.
L'ascendance de Marie Louise FOUREAU
C'est également une généalogie très fournie et qui remonte
assez loin. S'éloignant progressivement de la région de Baugé, au fur
et à mesure que l'on remonte dans le temps, elle comble le vide
géographique laissé par l'ascendance
de son époux
Augustin Michel CAILLAUX
puisqu'elle s'étend sur le Maine-et-Loire (autour de Baugé et
Meigné-le-Vicomte) et la Sarthe (au nord de Durtal-la Flèche, jusqu'aux
abords du Mans et au sud du Lude) en débordant un peu sur
l'Indre-et-Loire. On trouve aussi quelques ancêtres tout à l'ouest de
l'Anjou, à Chazé-sur-Argos (famille ELUARD/JEUSLIN) du fait de
Jean ELUARD qui avait suivi le curé, comme domestique et s'était marié sur place; mais cela reste anecdotique.
La branche FOUREAU ou FOURREAU paraît être, en moyenne, la plus éduquée
et la plus aisée des quatre branches étudiées. C'est là où l'on trouve
le plus grand nombre de personnes sachant (bien) signer et occupant des
charges ou des situations de notables: notaires, sergent royaux,
commerçants ou meuniers (ils avaient la réputation d'être riches...) en
particulier à Pontigné où ils forment une véritable dynastie.
Bien entendu, comme dans pratiquement toutes les généalogies
françaises, la majorité des gens sont des agriculteurs, souvent des
vignerons, ce qui ne veut pas dire qu'ils aient été nécessairement
pauvres, car il y a eu aussi de riches paysans (on le constate par les alliances qu'ils font et par leurs belles signatures).
Il est amusant de noter que l'étude de la branche FOUREAU a permis de constater que les deux grand-mères de
Jacqueline BELANGER (
Marie Louise MARQUET et
Marie-Louise FOUREAU) avaient plusieurs ancêtres communs dans la première moitié du XVIIè siècle et donc que
Fernand BELANGER et
Thérèse CAILLAUX étaient au moins 4 fois de lointains cousins (par
André LEPERLIER et
Suzanne FROGER à la Pellerine, par
François ROUSSEAU et
Charlotte BRIDIER à Pontigné, par
Guillaume RABOUAN (de deux épouses différentes) et par
Urban BOURSOREILLE et
Jacquine CHARDON à Vaulandry). Elle a montré également que
Augustin-Michel CAILLAUX et
Marie Louise FOUREAU étaient aussi de très lointains cousins, et enfin
que René MADELIN et son épouse
Geneviève Françoise MAUPOINT (ancêtres FOUREAU) et
Louis DELAPIERRE (grand-père de
Marie-Louise MARQUET)
ont habité dans la seconde moitié du XIXè siècle dans le même minuscule
hameau de la Cholinière en Pontigné (et
probablement au moulin de Pilpain, propriété de la famille MAUPOINT depuis plusieurs siècles, car il n'y avait à
la Cholinière qu'un moulin, une seule maison et ses dépendances). Il est bien possible
que le second ait travaillé pour le premier. Le monde de la généalogie
est souvent petit!